Instruments de paiement

1) Le chèque

Le chèque est un moyen de paiement par l'intermédiaire d'une banque ou d'un établissement financier. Le tireur (personne qui établit le chèque) donne l'ordre à un banquier (le tiré), de payer une somme d'argent au bénéficiaire.
Actuellement, en France, ce moyen de paiement peut être utilisé tant à l'importation qu'à l'exportation, libellé en euros ou en devises étrangères.
Le chèque comporte plusieurs avantages et inconvénients :


Avantages Inconvénients
- Peu coûteux

- Moyen de paiement très utilisé dans le monde
- L'émission du chèque est effectuée par l'acheteur

- La durée d'encaissement varie

- Le chèque d'entreprise représente une créance mais ne garantie pas contre le risque de non paiement

- Le chèque peut être volé, perdu, voire falsifié

- Le risque de change est possible, si le chèque est libellé en devises

Une des solutions possibles pour éviter le risque d'impayé, est d'exiger un chèque de banque (bank draft). Afin d'être créditer immédiatement, sans attendre que sa banque soit effectivement payée par la banque du tiré, le bénéficiaire a la possibilité de solliciter le règlement SBF (sauf bonne fin). Le montant crédité sera égal au montant du chèque moins les agios.


2) Le virement international

C'est l'instrument de paiement international le plus utilisé dans le monde. Le débiteur (l'acheteur importateur) donne l'ordre à son banquier de payer son créancier (l'exportateur) par un virement.
Le virement international comporte plusieurs avantages et inconvénients :


Avantages Inconvénients
- Moyen de paiement peu coûteux

- Moyen de paiement très rapide grâce au télex ou au système SWIFT (Society for Worldwilde Interbank Financial Telecommunications)

- Type de paiement sûr et rendant l'impayé impossible si le virement est effectué avant toute expédition

- Moyen de paiement sécurisé : grâce à des procédures de contrôle très sophistiquées

- Virement bancaire est facile à utiliser : fonctionnement 24 heures sur 24, 365 jours par an
- L'initiative de l'ordre de virement est laissée au débiteur

- La possibilité d'un risque de change dans le cas d'un virement en devises

3) La lettre de change

Écrit par lequel l'exportateur (le tireur) donne l'ordre à son client étranger (le tiré) de payer une certaine somme appelée nominal à vue ou à échéance. Un certain nombre d'éléments doivent obligatoirement être mentionné sur le document : la dénomination de lettre de change, le mandat de payer une somme déterminée, le nom du tiré, l'échéance, le lieu de paiement, la date et lieu de création de l'effet, le nom du bénéficiaire et la signature du tireur. Par ce moyen de paiement, le vendeur accorde à son client un délai de paiement plus ou moins long.
La lettre de change comporte plusieurs avantages et inconvénients :


Avantages Inconvénients
- L'effet est émis à l'initiative du vendeur (créancier)

- Il matérialise une créance qui peut, dans certains cas, être mobilisée (escomptée) auprès d'une banque

- La date de paiement est déterminée
- Les risques d'impayés, de perte et de vol sont encore existants

- Elle est soumise à l'acceptation de l'acheteur (le tiré) et son recouvrement peut être long, en raison de sa transmission postale et de l'intervention de plusieurs établissements financiers

- Mode de paiement pas très répandu dans le monde

Le risque d'impayé peut être écarté en exigeant de son client l'aval bancaire sur la lettre de change du banquier du tiré. La traite est un instrument de paiement très utilisé dans le cadre du crédit documentaire réalisable par acceptation ou négociation.
L'utilisation de ces différents instruments de paiements suppose que les transactions concernent des acheteurs sûrs et des pays ou les transferts de fonds sont faciles (dans ce cas, on parle d'encaissements simples). Dans le cas inverse, le recours à des techniques plus complexes faisant intervenir des intermédiaires est recommandée. Si c'est le cas, on parle d'encaissements documentaires.

Source : G. LEGRAND & H. MARTINI, Management des opérations de commerce international, 4ème édition – DUNOD, Paris, 1999